29 juin 2005
Mort vivant
Son visage porte la marque du
temps. Des rides profondes creusent par endroits des lignes qui sont autant
de témoins des blessures qu’il a connues au cours de sa vie. Impossible d’évaluer
son âge véritable. Le poids des années a été décuplé par le poids des
souffrances, et nul moment de plaisir n’est venu déplisser ce front, ces
joues. L’éclat terne de ses yeux, la pâleur de ses lèvres, le teint maladif
de sa peau renforcent l’impression que cet homme avait du mourir il y a très
longtemps et laisser la place, aux commandes de ce corps desséché, à un être automatique
aux sensations refoulées. |
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