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Epiderme - A fleur de peau

Epiderme - A fleur de peau
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28 août 2019

Mille et une journées

Cela fait si longtemps que je me tais que je ne sais plus quoi dire, que je ne parviens plus à m'exprimer, que ma langue s'est assèchée et que le poids du crayon fait plier mon poignet. Je dois réapprendre à formuler, je dois me souvenir des mots, je dois me rappeler les images, il est temps de sortir du comas. Je rouvre enfin les yeux, je pense à nouveau le monde, je vous retrouve, mes amis.

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1 août 2008

Idée fixe

J’ai tiré tant que j’ai pu sur la corde, mais elle n’a jamais cédé. Ficelée à cet arbre, qui n’a même pas voulu bouger, ni même réagir. J’ai eu beau crier, menacer, promettre, flatter, rien n’y a fait. J’ai beaucoup pleuré de rage et de frustration. Jusqu’à ce que je me demande pourquoi je voulais rompre la corde. N’ayant pas trouvé d’explication, j’ai alors renoncé à ce projet. Je vais maintenant beaucoup mieux. Je tire toujours sur la corde, mais c’est désormais l’arbre qui doit céder. Ne me demandez pas pourquoi.

28 mars 2008

A corps perdus

 
 

Peau   contre peau. Le contact me suffit. Je suis calme. Tu ne bouges pas. Je ne   peux dire s’il se passe une minute ou une heure. C’est sans doute ça le   bonheur. Chaleur et douceur, accompagnées d’un parfum de fleurs rares. Ma   peau contre ta peau, mes lèvres contre ta peau. Corps contre corps. Accord trouvé.

 
10 mars 2008

Vengeance

 
 

J’ai à nouveau gratté mes cicatrices pour que leur   sang coule encore. Je ne veux ni guérir ni calmer ma souffrance. Je ne veux   pas non plus oublier le mal que vous m’avez fait. Je garderai ainsi le   souvenir de cette injustice jusqu’à ce qu’il soit temps de l’effacer dans une   douleur qui sera cette fois la vôtre.

 
8 mars 2008

Malbouffe

 

   

 

 20070815___159

 
 

Surpris à Washington DC, le centre de commandement
  de la fameuse marque de restauration rapide.

 

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14 septembre 2007

Idée force

 
 

C’est parce que je l’ai dans la   peau que vous ne parviendrez pas à me défaire de cette idée. Je fais un avec   elle. Elle anime mes jours et calme mes nuits. C’est elle qui dirige tous mes   propos, qui décide mes choix, qui assure mes décisions. C’est elle encore qui   prolonge mes amitiés et détermine mes rencontres.

 
4 décembre 2006

Dans la cage

 
 

J’ai pris l’escalier. Je compte   les marches. Je les monte une à une, je prends mon temps. Après quelques paliers,   je reprends mon souffle, en écoutant à travers les portes les bruits des   familles qui vivent sans se soucier de l’escalier. Ca sent bon le bois des   marches. La cire. Je pense à toutes ces familles que je ne connais pas mais   dont je partage un moment d’intimité. Cris des enfants, pages de publicité,   bruits de vaisselle, pas rapides qui vont d’une pièce à l’autre. La   télévision va fort. C’est sans doute une vieille, avec son chat sur les   genoux. Et puis c’est la fin de l’escalier. Avant de pousser sur le bouton de   la sonnette, je m’arrête. Je profite encore quelques secondes de cette   intrusion. J’écoute. Et je sonne.

 
2 décembre 2006

Cadavre exquis

Avec la participation exceptionnelle d'Emilie D. et Richard C.


"Etes-vous sûr d'habiter en vous même ?" me demandait inlassablement
le conducteur du véhicule

au regard dans le rétroviseur. Elle est là. Elle regarde le paysage qui file sous ses yeux,
immobile...

Pas de mouvement mais je crois que le coeur bat encore. Sans l'entendre je le sens comme une séquence d'infrabasses dans un club de techno. J'attends que l'ombre se déplace et jesquisse un pas. Il ne bouge
toujours pas.

Pourtant, comme à son habitude, il conduisait comme il vivait, c'est à dire d'une manière tout à fait approximative tout en
se faisant de plus en
plus

ou moins. J'attends un peu pour voir. Par contre, tu ne trouves pas qu'on devrait changer tout ça ? Par exemple sortir de la routine et tout foutre en
l'air !
Allo ? Le feu crépite dans la cheminée
en terre. Terre ! Lune ! Saturne !
Peu importe ! Quelle que soit la planète sur laquelle tu tenterais
de t'échapper, sache que

je t'aime quoi que tu fasses. Quoi que tu dises. J'ai pour toi un
amour total et sans réserve.
C'est pour cette raison que le camping permanent reste une forme de vie acceptable.


Fait à Tokyo dans la nuit du 01 au 02 décembre 2006.

17 août 2006

Rrose et Marcel

   

Un ami m’a suggéré d’écrire quelque chose sur Marcel Duchamp.   N’étant ni historien d’art ni spécialiste du père du Ready-made, j’ai   longtemps réfléchi, et trouvé une voie parallèle qui me satisfait : Je   vais vous encourager à lire un roman !
Jean-François Vilar est un de ces auteurs de polars français dont l’œuvre occupe une place singulière dans le paysage littéraire hexagonal. 
Le roman dont je vais parler brièvement ici est sorti originellement   chez Fayard en 1982 : C’est toujours les autres qui meurent. Les spécialistes de Duchamp reconnaîtront immédiatement la référence à son épitaphe. On y suit l’enquête menée à Paris par Victor Blainville, confronté à un   meurtre mis en scène comme un reproduction de la dernière œuvre de Marcel Duchamp :
Étant donné 1) La chute d’eau 2) le gaz d’éclairage.

 Une manière drôle et peu orthodoxe de rentrer dans l’œuvre de celui qui fut aussi un des Satrape du Collège de pataphysique.

 

 

C_est_toujours_les_autres

 
13 août 2006

Oublie de me connaître

 

 

Souviens-toi de moi pour   ce que j’ai dit, pas pour ce que j’ai fait. Rappelle-toi ce que je t’ai   montré, pas d’où je suis venu. Garde en toi seulement ce que je trouve digne   de moi, et efface toute intuition et tout sentiment que tu as pu ressentir en   dehors de mon contrôle. Tu dois m’aimer. Et pour m’aimer, tu dois ignorer qui   je suis pour ne connaître que celui que je veux être.

 
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