Au Temple

 

 

Distant d’une trentaine de mètre,   je voyais nettement la femme qui se courbait et se redressait à plusieurs   reprises devant l'autel. Ses mains jointes placées sur sa poitrine, elle tenait un bâtonnet   d’encens entre ses paumes collées à plat l’une contre l’autre. Je la voyais   psalmodier une quelconque prière sans en comprendre la teneur exacte. Une   meilleure santé ? L’amélioration de relations conjugales difficiles ?   Des rentrées d’argent plus importantes ? J’aurais moi aussi voulu pouvoir croire   que tout était si simple, qu'il suffisait de savoir demander pour obtenir, que du choix d’entités divines dépendaient nos   existences, et non de notre libre arbitre et de nos rencontres.